samedi 31 mai 2014

- Divergente de Neil Burger - Une énième adaptation ?



Résumé :

C’est un film adapté du roman de Veronica Roth
La société est divisée en cinq clans :
- les audacieux : ils s’occupent de l’ordre, une sorte de police
- les érudits : des scientifiques, ils savent tout et maitrisent toutes les connaissances
- les altruistes : leur but est d’aider les plus démunis d’une manière désintéressée, ils sont aussi à la tête du gouvernement
- les sincères : ils disent ce qu’ils pensent et s’occupent de la justice
- les fraternels : ils s’occupent de l’agriculture.
Chacun a sa place et son caractère bien défini. Un engrenage bien huilé où chacun occupe son rôle sans se soucier des autres. Mais une telle catégorisation de l’être humain est-elle possible ? C’est ce que va découvrir Tris. En effet, cette jeune fille de 16 ans est une divergente : d’après son test, elle correspond à plusieurs de ces catégories. Un cas rarissime et traqué, de peur de bouleverser le système. Elle va alors se cacher au sein des audacieux et faire face à ses plus grandes peurs.
Divergente raconte comment l’homme réagit face à ses plus grandes peurs à travers une catégorisation extrême.

Critique :

Je suis allée voir ce film avec un grand apriori. Je m’attendais à un mixte de Twilight et Hunger Games, bref, du vu, revu et rerevu. Et bien pas du tout ! J’ai été très agréablement surprise !
Pour faire plaisir à une amie, je suis allée le voir en VF (honte à moi !). Pour une fois, je dois avouer qu’elle n’était pas trop pourrie. Certes il y avait quelques répliques pas très crédibles mais dans l’ensemble, ça ne m’a pas trop dérangée, j’ai même réussi à l’oublier ! La VF est très bien exécutée avec des vrais bruits d’essoufflement et de douleur au lieu de vieux bruitages, une voix un peu écorchée à la place d’une voix de poupée Barbie.

En plus du jeu d’acteur extraordinaire, cette VF presque parfaite a contribué à la retransmission des émotions. En effet je ne connaissais pas [Tris actrice] mais c’est une découverte qui ne m’a pas déçue ! Je pense même me diriger un peu plus vers les films qu’elle interprète. Elle transpire vraiment la fraicheur, elle semble très naturelle, le très faible maquillage aide surement à cela.

Il ne faut pas oublier que ce film fait partie des productions à gros budget mais en le regardant, je l’ai trouvé très simple. Il y a certes des scènes spectaculaires, de gros décors et tout un environnement créé autour mais on n’étouffe pas sous le botox et les effets spéciaux. Les acteurs sont très beaux mais ce que j’ai adoré, c’est que le réalisateur ne les a pas transformés en mannequins, ils restent un peu d’eux-mêmes. De plus, on ne les voit pas toujours dans des situations à leur avantage. Leurs formes sont mises en avant mais ce n’est pas excessif.

Cette histoire met en scène un monde post-apocalyptique et une jeune fille qui ne colle pas à cette société et souffle un vent de révolte. Pas très original !

Qui dit révolte dit guerre et mon âme pacifique a été bien torturée ! J’ai eu l’espoir de ne pas voir cette célèbre scène ou les hommes tombent comme des mouches car elle est arrivée plutôt tardivement mais…non. Il y avait peu de chances qu’on y échappe. Ça m’a vraiment fait mal au cœur de voir des hommes innocents tués au nom des « gentils » sans que personne ne s’y intéresse. Ce film banalise la violence et cela m’énerve au plus haut point ! A croire que, pour avoir la « paix », c’est normal de tuer des gens ! Non ! Le seul moyen d’avoir la paix est de parler, pas de tuer ! Bref, revenons à la critique…

***

Ce film contient un certain nombre de clichés et une trame narrative déjà surexploitée. Je connaissais déjà la fin avant même d’avoir vu le film ! Mais le réalisateur a su s’en tirer plutôt pas mal ! En effet, dès le début, Tris explique le caractère de chaque clan et son rôle précis comme si le libre arbitre était supprimé. Elle tombe amoureuse du beau et mystérieux jeune homme, passage obligé. Mais leur histoire n’est pas comme une évidence, le film prend le temps de la construire. Ils apprennent à se connaitre, s’aimer, se faire confiance, comme si c’était le public qui tombait amoureux.

Tout cela prend forcément du temps : 2h19 ! Mais ce long temps ne se fait pas du tout ressentir ! L’histoire est complète, pleine de rebondissements au bon moment, et une trame narrative très bien peaufinée.

Comparé à la violence, le thème du sexe est abordé d’une manière très infantile, cela nous rappelle que ce film est adressé à un public plutôt jeune. Il y a un fort décalage entre ces deux sujets.
D’un autre côté, ce film rappelle que, dans une relation, la femme peut dire non et elle ne doit pas forcément coucher le premier soir. Elle n’est pas soumise à l’homme, au contraire, elle lui tient tête.
Ce film retransmet très vite et très bien les émotions, j’ai eu les larmes aux yeux dès les premières minutes.

Il y a une très belle photographie et je me suis régalée de toutes ces images.
Cependant à certains moments, les combats de corps à corps étaient mal faits, on voyait très bien que les coups portés étaient faux et s’arrêtaient avant d’atteindre leur cible.

La plupart des sujets qui touchent aux secrets et aux domaines sentimentaux ne sont pas très bien expliqués, surement dû à l’adaptation du livre.

Conclusion:

J’ai vraiment beaucoup aimé ce film, je le trouve novateur avec une pointe naturelle. Mais il ne faut pas oublier que je parle d’un film de grosse production avec une histoire qui évolue dans un milieu déjà très connu et correspondant aux jeunes adultes. Si ce type de film vous correspond, ce film est pour vous sinon, allez voir autre chose. Après ce n’est plus qu’une affaire de goûts….
 Prenez soin de vous !

Et vous, qu'en pensez vous ?

source: entrainment weekly / Les lectures de Bouch / Kenh 14 /Wikia

dimanche 25 mai 2014

-Sweet sixteen d’Anelise heurtier - Au coeur de la ségrégation



Résumé :

Même si ce roman est inspiré de faits réels, ce récit reste fictif.
Vers 1954, aux Etats Unis, la ségrégation fait rage. Pourtant un lycée réputé ouvre ses portes pour la première fois à neuf étudiants noirs. Neuf adolescents qui vont porter sur leurs épaules tout l’espoir et toute la haine d’une nation.
Ce récit est vécu selon deux points de vue : celui de Molly, une jeune noire qui fait partie de ce programme et celui de Grace, son opposé, une fille blanche écolière à Little Rock.

Critique:

Après avoir vu les premiers épisodes de Star Crossed et le film La couleur des sentiments, j’ai repensé à Sweet Sixteen, que j’avais acheté à l’occasion du marathon des mots à Toulouse.
Ce livre est vraiment très simple à lire, je l’ai fini en deux jours avec environ 2h20 de lecture.
En l’achetant, ce qui m’avait marqué, c’était sa couverture. D’habitude je ne m’attarde pas trop sur les détails et je me concentre sur le contenu mais cette couverture m’a vraiment marquée car elle est très belle, toute en relief et en couleurs.

Avant d’attaquer le roman une préface présente le contexte, les personnages et le but de ce livre. On y trouve le récit historique et non fictif, parfait pour se mettre dans le contexte et comprendre l’histoire. Ni trop longue, ni trop courte, rien qu’à sa lecture j’avais les larmes aux yeux.

***

Sur la couverture et avant chacun de leur chapitre, on peut voir les visages simplifiés des deux protagonistes. En effet, elles sont présentées avec la même base et quelques détails permettent de les différencier, cela rappelle que nous venons tous de la même origine et ce rappel simple fait du bien à certains moments du livre.

Un petit conseil : faites un petit effort pour retenir les prénoms et les personnalités des personnages qui sont présentés en masse dès le début, pour pouvoir ensuite continuer à lire tranquillement.
L’époque et les mentalités sont très vite mises en place, sur ce point aucun problème pour rentrer dans l’histoire.

Les points de vue des protagonistes sont alternés, cette façon d’écrire est vraiment intéressante car elle permet de comprendre les pensées et les désirs des deux parties du conflit mais aussi de pouvoir voir d’un œil extérieur ce qu’on a vu de l’intérieur. On connait les pensées des jeunes filles mais aussi celles qu’elles ont l’une envers l’autre.

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Ce livre est vraiment très facile à lire, si vous lisez un minimum vous n’aurez aucun problème, je regrette presque que le style ne soit pas un peu plus relevé. Par moment, j’ai trouvé l’écriture un peu grossière et enfantine ce qui m’a un peu gêné. Malgré tout, les sentiments sont très bien retransmis et on entre facilement dans l’état d’esprit du roman. Par contre, même si les insultes ne nous sont pas adressées, elles en deviennent pénibles et agressantes. L’histoire est très attachante voire addictive.
Comme c’est un roman qui se base sur des faits réel, on y trouve forcément des références historiques. Celles qui sont vraiment importantes pour l’histoire sont rappelées dans la préface ou en bas de page. Cela peut être intéressent de retrouver des références connues mais ne pas les connaitre n’entrave pas la compréhension.

Certaines références à la culture de l’époque et de ce pays sont vraiment intéressantes et j’apprécie le travail qui a été fait derrière.
Il y a une forte ressemblance avec La couleur des sentiments (c’est normal car cela traite du même thème !)
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Le point de vue de Grace (la jeune fille blanche) est intéressant et constructif car il montre le point de vue des blancs et comment ils vivent ce conflit.
A la fin, j’ai eu le sentiment que tout peut changer et que chacun peut y participer. Je me suis aussi rendue compte du chemin énorme qu’on a parcouru depuis cette époque.

Je regrette tout de même que le parti-pris soit pour les noirs, les blancs étant ridiculisés. J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de faveur pour une couleur afin que le lecteur puisse se faire sa propre opinion.

Conclusion:

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui est très bien fait. Pour une première approche sur la ségrégation, ce livre est parfait. Il est écrit très simplement mais les faits sont d’une telle violence que je ne saurais à quelle tranche d’âge le conseiller.

Et vous, que pensez vous de cette période, voulez-vous lire ce livre?
Prenez soin de vous! 

Source: France inter/A l'ombre du Saule/Annelise Heurtier, auteur jeunesse/Un livre dans ma valise.

lundi 19 mai 2014

- Star Crossed de Meredith Averill -


Récemment j’ai commencé star Crossed, le synopsis était super accrochant alors je me suis lancée.


Résumé :

En 2014, des aliens, nommés Atrius, sont arrivés sur la terre fuyant leur planète mourante. Les humains, croyant a une invasion ont essayé de les stopper en les tuant. Une petite fille recueillit chez elle un Atrius mais très vite les forces de l’ordre ont récupéré le petit garçon. Dix ans plus tard, sept adolescents Atrius firent leur entrée dans un lycée américain (comme par hasard !) pour évaluer leur capacité à s’intégrer dans la société terrienne. Mais très vite les problèmes entre les deux espèces se font sentir. Dans cette guerre des races, la petite fille qui a maintenant grandi, va retrouver le garçon de son enfance.

Critique :

Je trouve l’idée vraiment géniale, elle me fait penser à « sweet sixteen ». Je pense que c’est vraiment un bon sujet pour discuter du harcèlement, du racisme et de la manière dont les hommes se traitent entre eux. Malheureusement pour moi et mes idées révolutionnaires et progressistes, cette série n’est qu’un concentré de clichés et n’apporte aucune idée nouvelle, au contraire.

Les hommes ont eu peur et ont décidé de tuer les Atrius, ok je peux le concevoir, même si c’est une vision un peu pessimiste qui ne me plait pas trop mais ensuite, les extraterrestres ripostent par 
« obligation ». Sympa le message de paix !
*** 

D’accord ils arrivent en paix et les humains ont commencé la violence, d’accord ce scénario est tout à fait possible mais, cela me fait penser à des enfants qui se disputent : « c’est lui qui a commencé ! »
Bref passons, il faut bien des problèmes pour faire une histoire ! Arrive enfin le moment de l’arrivée des Atrius au lycée. Je tiens à remettre le contexte, ce sont les sept premiers extraterrestres qui s’intègrent enfin à la société dans le monde entier et on a quoi ? Trois manifestants, pas plus de journalistes et deux gardes ? Là je dis : non ! Si cela arrivait vraiment croyez-moi, cela ne se passerait pas comme ça !

Tout au long de la journée, on voit comment ils se comportent parmi les humains. Encore une fois, il y a un manque de crédibilité énorme ! On retrouve le mec populaire et pas très ouvert d’esprit avec sa bande, la blonde pouffiasse et la nouvelle, super canon. Déjà gros cliché de l’école. Ensuite, tout ce que j’ai vu, c’est juste l’histoire d’une guerre des clans au sein d’un lycée, pas celle d’extraterrestres qui tentent de s’intégrer ! C’est juste quelques bagarres afin de montrer les désaccords de certains mais rien de vraiment extraordinaire ! J’avoue je suis peut-être un peu pessimiste mais je doute que cela puisse se passer aussi bien.

***

L’histoire se passe en 2025, la technologie a donc évoluée, et à ce niveau-là aussi, grosse déception. Juste quelques projections holographiques et des portables évolués mais rien d’autres, on a quand même pris 10 ans !

Autre cliché : tous les élèves du lycée sont bien habillés, l’environnement des humains a une certaine joie de vivre, une lumière assez claire avec des couleurs vives, mais l’environnement des Atrius est sombre. Leurs vêtements sont composés de noir, voir d’un peu de marron quand ils sont de bonne humeur, certains habits ont l’air « négligé ». Leur camp est sombre sans aucune couleur, toujours dans l’obscurité.
Les sept Atrius ressemblent beaucoup à la configuration de Twilight, il y a le grand baraqué un peu nerveux, la fille super belle mais sombre et mystérieuse, la fille un peu timide qui cherche à s’intégrer et le héros torturé qui va s’ouvrir à une humaine.


Conclusion :

J’ai commencé cette critique après avoir regardé 2 épisodes et je n’ai pas continué la série. Mais je n’arrêtais pas d’y penser et je voulais absolument savoir ce qui allait se passer par la suite. J’ai profité des vacances pour me mettre à l’épisode 3 puis 4… Si on passe au-delà du scénario plutôt bof et du jeu d’acteur approximatif, cette série peut être acceptable. Elle se laisse parfaitement regarder. Mais ce n’est que du réchauffé, mille fois vu. Pour finir je dirais que cette série est regardable avec une certaine tolérance pour les adeptes de ce genre mais si vous cherchez du nouveau et du beau, courrez loin…très loin !

 ***


Premier épisode :


/ !\ Attention spoileur / !\

Emery a passé quatre ans à l’hôpital pour des problèmes de santé, bizarrement elle retourne au lycée le jour où les Atrius arrivent aussi, un peu gros la coïncidence je trouve…

Emery tente de sauver son amie malade. Pour cela elle a entendu parler d’une plante magique que détiennent les Atrius. Les deux filles décident d’aller la chercher elles-mêmes. Elles vont sur la seule base d’Atrius au monde juste en volant le passe d’accès au père d’Emery, mais oui bien sûr ! Il suffit de se cacher derrière un poteau, d’éviter les lumières et le tour est joué, je n’y crois pas trop !

Au final elles découvrent que la plante ne peut rien pour elles. Plus tard Roman sauve Julia avec une de ces fleurs qu’il amène à l’hôpital. On apprendra après que cette fleur est le grand secret et la fierté des Atrius alors POURQUOI Roman la laisse à l’hôpital ? Certes cela permet à Emery de savoir que c’est lui qui a sauvé son amie mais je trouve que c’est un peu facile...

***

Pendant une discussion avec Emery, Roman évoque ses deux cœurs, là je dis NON NON NON. C’est un pur plagia de docteur Who, et ils croyaient que ça allait passer incognito ?!

Tous les proches d’Emery sont liés, d’une manière ou d’une autres aux Atrius : son père est garde (et il tuera le père de Roman). Emery arrive le même jour qu’eux au lycée, elle a hébergé l’un deux étant petite, le frère de son copain est mort pendant leur arrivée. Soit cela à un rapport avec l’intrigue, soit ils essayent d’en faire une fille trop spéciale pour renforcer son lien avec Roman.
La relation entre les humains et les Atrius ressemble à celle d’ados secoués par les hormones.

Episode 2 :

/ !\ Attention spoiler / !\

Il y a une forte tendance Twilight… :
À chaque fois qu’Emery et Roman sont réunis et vivent plus ou moins un moment romantique ils sont coupés par quelque chose ou quelqu’un, trop Twilight !
A la mort de son père, Roman s’éloigne d’Emery, cela sent aussi le Twilight !
Les Atrius veulent se venger, très bien, mais ils veulent se venger sur la famille d’Emery pour montrer l’exemple, évidement elle ! Alors Roman se sent obligé de la protéger…
Très vite on retrouve ce traditionnel triangle amoureux, trop classique et tellement banal…
Grayson est dans le camp ennemi des Atrius, hummm cela sent le choix difficile entre les espèces pour Emery…
Je trouve que les humains sont présentés de façon bien hypocrite. Les humains les attaquent, les enferment, les examinent puis autorisent sous conditions les Atrius à s’adapter au monde des humains. Une fois que les Atrius se vengent les humains jouent les victimes.
Pour le vote du carnaval, le débat est de savoir si les Atrius vont y participer ou pas. Pour cela les membres du conseil du lycée votent… pendant la conférence ! Mais oui bien sûr, ça à l’air vraiment sérieux le conseil du lycée chez eux ! Mais après qu’Emery fasse son discours héroïque, ils changent d’avis sans même en discuter !

***

De temps en temps on entend les sept Atrius parler dans leur langue mais ils se forcent à parler humains (anglais en l’occurrence) en société. On comprend que parler anglais n’est donc pas automatique pour les Atrius et est spécifique à ceux qui communiquent avec les humains. Mais alors pourquoi dans leur camp, ils communiquent tous en anglais, même entre eux ?
Les Atrius commencent à monter une armée, ils sont présentés comme des sauvages, ils ont des chants de guerre et sont habillés comme des gladiateurs (donc présentés comme des primitifs et sous-développés par rapport à notre espèce).

Pour la mort du père de Roman, ils font un enterrement avec leurs traditions. Je suis désolée mais jeter des plantes colorées sur un corps recouvert d’un drap blanc, je ne trouve pas que cette tradition soit très recherchée, ils auraient pu trouver mieux… 

Prenez soin de vous!

Source: melty.fr / dpstream / Premiere / US weekly / Forever young adlut